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lundi 29 octobre 2018

Nougaro collector

C'était le temps où les pochettes de disque s'apparentaient souvent à des œuvres d'art. En 1962, celle du premier album de Claude Nougaro ne dérogeait pas à la qualité esthétique. Au premier plan, une moitié de son visage de beau ténébreux se détache sur une épure de portrait féminin, non signée mais dont il est probablement l'auteur, lui qui avait aussi le don de dessiner à main levée, dans un style proche de Cocteau et de Picasso. Le contenu de la pochette - un 33 tours 1/3 double face, format trop tôt périmé, accessible alors à mes modestes économies - a valeur de joyau. Neuf titres et non des moindres : Le cinéma, Les Don Juan, Ou, La chanson, Une petite fille, Le jazz et la java, Le Paradis, Le rouge et le noir, Tout feu tout femme. Un condensé de l'univers nougarien, de sa thématique, de sa rythmique. Le grand Nougaro perçait déjà sous le jeune Claude Au verso, en noir et blanc sur fond parme, l'autre moitié du visage borde deux textes. Le premier, anonyme, précise : «Les neuf enregistrements présentés sur cet album ont nécessité de nombreuses séances de mise au point en studio. Autour de Claude Nougaro et de Michel Legrand au piano étaient réunis : Eddie Louiss à l'orgue, Christian Garros et Gus Wallez à la batterie, Guy Petersen à la basse, Emile Serré (tumba percussion). Aucun des érrangements n'étant écrit à l'avance l'improvisation à joué à 100%.» Le second texte est le fac-similé d'une lettre manuscrite signée Jacques Audiberti. Une préface visionnaire trempée dans l'encre de l'amitié et de l'admiration sincères. Depuis, on n'a rien écrit de mieux, me semble-t-il, sur Nougaro. Je cite intégralement : «Victor Hugo aimait le jazz. Peut-être. Qui sait ? Mais il ne le connaissait pas. Quand je dis Victor Hugo, je veux dire un poète épris de poésie efficace et de rimes dans le mille. Ce poète, c'est Claude Nougaro. Il connaît la musique. Il peut donner aux mots une résonance concrète non encore entendue chez les poètes de papier. La matière même des mots joue par elle-même, parallèlement au texte qui garde sa clarté. Le "i" du mot "paradis", terrible cri de la trompette de l'archange, et le "a" du mot "cinéma", long comme un film, accomplissent le rêve des syllabes vivantes. La phrase se métamorphose et se dédouble en batterie de jazz sollicitant les nerfs au nom des tam-tam et des moteurs d'aujourd'hui. Le poète d'antan n'était pas tout à fait mort. Avec le taureau Nougaro, le poète, celui qui sait écrire, débouche en force dans la noire arène du disque, afin que, de nouveau, retentissent la nuit, la femme, les chambres, la pluie, la femme surtout, hors du lit desséché des livres.» Pas plus que les chansons du jeune «motsicien», ces lignes n'ont pris une ride. Intuitivement, leur auteur pressentait la dimension de l'œuvre à venir.

vendredi 19 octobre 2018

Oui, les anges existent

Les anges ne sont ni mythiques, ni imaginaires et n’appartiennent pas au monde des rêves ou des fables. Au contraire, ils sont partie prenante de l’action de Dieu dans le monde et dans l’histoire de chaque homme. Bien réels, ils nous assistent constamment, si nous n’oublions pas de les invoquer dans la prière. Sous forme de questionsréponses, ce livre est attractif et simple : il nous aide donc à mieux comprendre la présence et l’action des esprits célestes. Dans une époque troublée telle que la nôtre, il est bien nécessaire de savoir discerner entre les bons et les mauvais anges, pour éviter erreurs et pièges. À la fin de l’ouvrage, des prières et des textes aident le lecteur à fortifier sa foi et son espérance. Que le monde angélique nous apporte un peu de la joie du Ciel sur la terre ! « Une Église qui ne ferait pas l’expérience spirituelle des anges, ne serait pas l’Église de Dieu » (Cardinal Etchegaray)